boomerang

pièce pour 8 danseurs – création 2016

Instrument de chasse, de jeu ou de musique, le boomerang traverse les espaces et nos imaginaires depuis la nuit des temps. Tout comme la violence, immémoriale, est inscrite dans notre humanité et habite le présent de nos vies. Cette violence tangible qui grandit un peu plus tous les jours, s’invite à nos côtés, s’immisce entre nous. Une violence qui s’exprime en actes ou en paroles, mais aussi dans les arcanes même de notre système où des mots comme croissance, flexibilité et productivité amènent à des logiques d’une agressivité saccageuse. Pour autant, comme le rouge peut figurer à la fois le sang qui coule et un cœur qui bat, la violence n’est pas uniquement destructrice : elle peut aussi être une force. Celle de la colère et de la rage, celle qui permet le dépassement de soi, l’audace du contre-courant, l’élan du rassemblement, l’affirmation d’un « non », encore et encore, face à la frénésie des temps qui courent.

Variation sur un même thème mais à partir de points de vue différents, boomerang décline cette énergie qui nous habite, qu’on le veuille ou non. Alimenté par le goût du défi et du jeu, Bouba Landrille Tchouda lance huit danseurs sur scène et mobilise l’énergie et la sensualité des corps, de façon tantôt acérée, poétique ou ludique.

Il cherche à faire dialoguer ces forces en mouvement, tout en éclairant certaines de nos fragilités et contradictions, ce que l’humain peut avoir de monstrueux mais aussi de grand : mettre en danse des situations de pouvoir et de soumission, réinventer des jeux guerriers, composer des illusions salvatrices.

Vies. Violences. Ces deux mots sonnent d’un même point de départ. Ces deux mots résonnent : ils dépendent de ce que l’on en fait.

« … Une heure de danse politique et engagée, où se mêlait avec bio le hip-hop, le mouvement et la pratique contemporaine(…) Une violence et du mouvement incarnés par les huit danseurs répondant aux sons électroniques entêtants. Un spectacle dont on ne ressort pas indemne… » le dauphiné libéré – voiron 23 novembre 2017 « … Dans le geste de chaque danseur, il y a du désir, de la colère, de l’agressivité, de la passion, de la frustration.. mais aussi une forme de résistance à l’oppression. Les corps au plateau ont l’élégance et la fulgurance d’un boomerang lancé dans les airs… » Prune Vellot, les affiches de grenoble, 27 janvier 2017   « … Jouant du décalage entre douceur et violence, la danse tient souvent du corps à corps aussi brusque que vite défait, dans des impulsions brusques et des ralentis soudains. Bien sûr, on peut voir dans ces rapports sans concession un reflet de notre monde tout de bruit et de fureur, où l’agressivité n’a d’égale que l’indifférence. La gestuelle est inventive et dépasse très largement le cadre du seul hip-hop… » Agnès Izrine, 1er décembre 2016, dansercanalhistorique.fr « … En cercle ou solitaires, s’affrontant ou tous unis devant un même danger, les huit interprètes dévelopent une danse à la fois très ancrée dans le sol et d’une grande légèreté. Leurs mouvements s’éclairent par réciprocité, dans un enchaînement de scènes tantôt agressives, tantôt plus délicates et sensibles. On admire la technique et la créativité des ces interprètes, choisis pour leur personnalité et leur aptitude à développer, à partir d’un thème on ne peut plus rebattu, des propositions et une gestuelle originales… » Isabelle Calabre, décembre 2016, ballroom n°12 « … Bouba Landrille Tchouda reste fidèle à sa recherche d’une danse politique qui questionne ce qui fait ou détruit la société. Fidèle à ce que fut le hiphop à ses origines, une danse qui laisse la place à l’expression humaine… » Martine Pullara, 8 novembre 2016, lyon capitale
  crédit photo: Fabrice Hernandez

distribution

chorégraphie bouba landrille tchouda /interprétation aïda boudrigua, jeanne azoulay / en alternance, eddy cadiche, aurélien collewet « biscuit », aline corrêa, sonia delbost-henry, michel « in-hoon » galmin, alexandra jezouin, jim krummenacker / dramaturgie olivier hespel / scénographie rodrigue glombard / lumière fabrice crouzet / costumes claude murgia / musique yvan talbot / diffusion mitiki – bertrand guerry

coproduction  maison de la danse – Lyon / mc2 grenoble / ccn de grenoble / chateau rouge annemasse / grand angle voiron avec le soutien du pacifique | cdc – grenoble / le centre chorégraphique national de grenoble dans le cadre de l’accueil studio 2016, la spedidam, l’adami remerciements centre culturel l’ilyade – seyssinet / espace 600 – scène régionale- grenoble

calendrier 2017- 2018

16 novembre 2017 festival Kalypso – Créteil (94) 21 novembre 2017 Le Grand angle – Voiron (38) 7 décembre 2017 Scène Nationale La Garance – Cavaillon (84) 18 janvier 2018 La Rampe – Echirolles (38) 19 janvier 2018 La Rampe – Echirolles (38) 24 janvier 2018 Théâtre Municipal – Villefranche sur Saône (69) 24 avril 2018 Vivadança Festival Internacional, Salvador de Bahia (Brésil) 29 avril 2018 Movimento Internacional de Dança, Brasilia (Brésil)

calendrier 2016- 2017

 4 novembre 2016 5 novembre 2016 7 novembre 2016 Le Toboggan – Décines (69) programmation Maison de la Danse de Lyon 22 novembre 2016 Maison des Arts – Thonon (74) 24 janvier 2017 Château Rouge – Annemasse (74) 8 et 9 février 2017 MC2 – Grenoble (38) 12 avril 2017 festival Hiphopérationnel – Limoges (87)