meia lua
année de la France au Brésil 2009 – pièce chorégraphique pour 8 danseursUn gardien, un musée, des statues, et un enfant prodige ou simplement probable. Si l’homme est une statue et le monde un musée, le gardien est maître de tous nos mouvements et l’on ne peut rien faire, sinon être immobile ; alors adieu la danse et la valse des corps.
Dans certaines toiles de maîtres, l’humain semble également n’être qu’une figurine découpée, vivant une vie sans but limitée par le cadre. Alors comment sortir de ces poses figées, de ces masques imposés ? Qui manipule qui ? Quelle est notre part de libre-arbitre ? Dans quelle mesure rêvons-nous notre vie plutôt que de la vivre ? Histoires de vies et de destins. Parfois statues, parfois tableaux, mais toujours malgré tout des êtres en mouvement avec la chair au corps comme premier vêtement.
Nous sommes des trajectoires dans la buée du temps, nous sommes la somme de tous les autres. Nous sommes ces êtres de passage qui bousculent et transforment leur destin, quitte à rendre un peu fou le grand gardien suprême que chacun porte en soi. Et si vous en doutez, êtres de chair et de sang semblables à nous, regardez-nous danser et mettre sur nos paupières les promesses de la nuit et ses poussières de lune…